13 janvier 2008
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Objet: vœu pour la séance plénière du 29 juin
Monsieur Le Président,
Lors de la dernière campagne électorale, j'ai rencontré de nombreuses personnes âgées.
Je suis également amenée à en voir à mon cabinet médical.
J'ai constaté une grande solitude, une sensation de dévalorisation et d'inutilité. Les personnes âgées, se plaignent presque toutes d'isolement, et regrettent le manque de moyen de communication. Elles ont souvent le sentiment qu'elles gênent et ne supportent pas d'être toujours tributaires de leurs enfants ou de leurs voisins qu'elles ont l'impression de déranger ou qu'elles n'osent pas déranger.
Madame Claudine JUIF, Présidente de l'ILCG du Val de Meuse et du Plateau de Souilly, m'a adressé les résultats d'une enquête de besoin sur les transports en milieu rural, auprès des personnes âgées (60 ans et plus). Cette enquête qui conduit aux mêmes constats de carence vous a également été adressée.
La commission "inter instances" qui a réalisé cette étude posait les questions suivantes :
- par quels moyens techniques et financiers, Le Conseil Général de la Meuse peut apporter son concours sur le plan local ou départemental ?
- Quels partenaires, quels contacts pour élargir la réflexion ?
1) Des réponses ont-elles été apportées et si oui lesquelles ?
2) Est-ce que cela doit être une initiative du département qui a en charge les personnes âgées ? Ou bien doit-on aider les communes qui souhaiteraient trouver des solutions locales ?
Au-delà des modalités de financement, il me semble, pour ma part, que l'idéal serait de permettre un transport " en taxi, à la carte". Cela assurerait une indépendance et une réponse au moment du besoin, avec un système de prise en charge partielle et limitée en nombre dans le mois. Ces modalités doivent être affinées et doivent prendre en compte tous les facteurs susceptibles d'intervenir et d'améliorer le système avec un souci d'efficience des dépenses.
Il y a heureusement encore de nombreux enfants conscients de leurs devoirs vis à vis de leurs parents qui les prennent en charge avec dévouement. Mais parfois l'éloignement, le travail ne leur permet pas d'être aussi présents qu'ils le souhaiteraient.
Hélas, nous constatons aussi, de plus en plus, que le soin est laissé à la Société de s'occuper de ses aînés. (On démissionne, comme dans beaucoup d'autres domaines !) C'est pourquoi les Collectivités locales doivent avoir, dans la limite de leur compétence, une politique de la vieillesse qui garantisse leur autonomie. A un certain âge on doit attacher une particulière importance à la qualité de la vie plutôt qu'à sa durée : c'est un humanisme, une éthique.
Je vous prie d'agréer, Monsieur Le Président, l'expression de mes sentiments les plus distingués.
Claudine BECQ-VINCI